auteur: Ambre Dubois
edition: Nuit d'avril
histoire:
Londres,1888
La communaute vampiriques de Londres est inquietes,
Un tueur du nom de l'eventreur sevit,mais il reste insaisisable, ces derniers craignent que ce ne soit un vampire et qu'il mette a jour leur communauter
Extrait du livre :
Je me réveillai d'un bond quand la bonne frappa à ma porte pour m'apporter mon repas. Mon état d'affaiblissement n'avait vraiment rien de normal et cela m'inquiétait beaucoup. D'habitude, je supportais bien la lumière du jour et ce n'étaient pas les quelques minutes exposées à la clarté qui auraient dû m'épuiser à ce point, surtout dans une maisonnée étrangère, après mon petit repas savoureux de la veille. Une ambiance surnaturelle régnait en ces lieux et il fallait absolument que j'en parle aux autres vampires. Et cela tombait bien puisque la nuit faisait enfin son apparition.
Pour donner l'illusion de manger, je découpai des morceaux de nourriture dans mon assiette et les jetai par la fenêtre. Je pris soin de déposer le plateau de victuailles devant la porte de la chambre, ainsi que me l'avait demandé la servante.
Alors que je me trouvais accroupie sur le palier, je fus attirée par le bruit d'une conversation animée, à l'étage inférieur. Grâce à mes sens développés, je pouvais entendre les paroles à la perfection. Trois personnes discutaient en chuchotant, deux hommes et une femme. Celle-ci possédait un timbre suraigu, écrasée par l'émotion et l'angoisse. Elle n'était sans doute pas loin de l'hystérie ou de l'état de choc. Quant aux deux autres voix, masculines, je les connaissais déjà. Il s'agissait de celles de monsieur Heartavy et du jeune médecin de famille, Rafaël de Mortepierre. Celle de ce dernier était posée et envoûtante, comme j'avais déjà pu le constater.
- Mon Dieu, qu'avons-nous fait pour mériter pareil châtiment ? couina la femme, qui était très certainement madame Heartavy.
La voix du docteur retentit dans mon cerveau.
- Ce n'est pas une malédiction, madame ! Certes, cette pathologie est très rare, son traitement particulier et délicat, mais il est indispensable pour sauver la vie de votre fils.
La femme se mit à pleurer, son désespoir était si palpable que l'air se mit à vibrer. Par réflexe, mon essence se retrancha au plus profond de moi.
Le père de famille prit la parole, imperturbable.
- Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment a-t-il pu devenir ce qu'il est aujourd'hui ? Quelle ignominie ou quelle dépravation est responsable de l'état de déchéance de mon héritier, docteur ?
- C'est la conséquence de toute une série de facteurs entremêlés. Un processus très complexe, lié au mental et au psychisme. Son cas n'est pas unique, monsieur. De pareils symptômes sont évoqués dans les encyclopédies médicales. Bien sûr, dans le passé, on pensait qu'il s'agissait de cas de folie, les malades étaient enfermés ou emprisonnés jusqu'à leur mort. Aujourd'hui, il existe des traitements, certes longs et pénibles, mais efficaces.
- Y a-t-il un espoir ? Parlez franchement !
- Oui, monsieur, cependant il va falloir être patient et... discret.
La comtesse retrouva sa voix pour chuchoter, en pleurs :
- Il souffre tant, il semble si perdu, si distant. Que faire pour l'aider, docteur ?
- Ne vous inquiétez pas, madame, je fais de la guérison de votre enfant une affaire personnelle.
- Vous devriez aller vous reposer, ma chère, lâcha alors le maître de maison